Un Valais métamorphique

Les roches des montagnes valaisannes ont été enfouies à plusieurs dizaines de kilomètres pendant la formation des Alpes.

Ceci les a fortement transformées (phénomène du métamorphisme), donnant de nouvelles roches comme les quartzites, les marbres, les schistes ou les gneiss. Une roche alpine très intéressante est la serpentinite; cette roche venant des profondeurs du manteau terrestre a été remontée à la surface lors de l’ouverture de l’océan alpin. Les serpentinites représentent à l’heure actuelle la suture de cet océan disparu.

Les montagnes alpines ont des formes héritées de l’érosion glaciaire, mais ces formes s’expliquent aussi  par les nombreuses sortes de roches qui les composent. Il y a une grande différence entre les montagnes au nord de la vallée du Rhône constituées surtout de calcaire et celles au sud, faites surtout de schistes, comme ceux que l’on retrouve sur le toit des maisons du Val d’Hérens.

Toutes ces roches ont un point commun, elles ont été transformées par des déformations tectoniques lors de la formation des Alpes. Elles ont été enfouies en profondeur avant de revenir à la surface où nous pouvons les observer le long des sentiers. Cette transformation, qu’on appelle métamorphisme, a produit de nouveaux minéraux et donné un aspect feuilleté (schisteux) à bien des roches. 

Avec l’enfouissement, on augmente la température et la pression et certains des minéraux présents dans la roche se transforment en nouveaux minéraux. Ces minéraux sont utilisés par les géologues comme des thermomètres et des baromètres. Ils permettent de voir que la plupart des roches alpines ont été enfouies à des profondeurs de 20 à 60 km à des températures allant jusqu’à 500 ou 600° avant de remonter à la surface.
Un des minéraux de métamorphisme très commun est le chlorite, une sorte de mica verdâtre qui donne cette couleur verte à bien des roches situées au sud du Rhône, alors que les calcaires au nord du Rhône ont été transformés en marbre plus ou moins pur et coloré.

Donc, toutes les roches des Alpes sont des roches métamorphiques, et leur nom est souvent différent de ce qu’il était à l’origine. Un calcaire devient un marbre, une argile devient un schiste et un grès devient un quartzite. Déjà avant le métamorphisme les sédiments déposés dans le domaine alpin ont été transformés en roches indurées (diagenèse), le sable des plages est devenu un grès par exemple.

Les sédiments récents des moraines glaciaires ou les dépôts alluviaux sont encore des sédiments meubles, fait d’argile, de silt, de sable, de galets et de blocs.

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Mais il n’y a pas que d’anciens sédiments dans les Alpes, il y a aussi d’anciennes roches ignées, ou magmatiques (on les appelle aussi roches cristallines), comme des granites et des basaltes, provenant de la fusion de roches en profondeur (magma). Le métamorphisme transforme les granites en gneiss, et les basaltes en méta-basaltes, on utilise aussi le terme de prasinites dans les Alpes pour désigner l’ensemble des roches volcaniques anciennes comme le basalte (coulées de lave) et les tufs (cendre).

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Les serpentinites sont parmi les roches les plus intéressantes des Alpes et elles sont bien présentes dans le Val d’Hérens, et bien connues pour leur usage, comme la pierre ollaire. Elles sont issues de la transformation des péridotites, une des roches ultrabasiques qui constituent le manteau terrestre en dessous de la croûte.  La croûte elle, est surtout faite de granite dans les continents et de gabbro et basalte dans les océans.

Pour en savoir plus : 

• Métamorphisme boite à outils
• Structure du globe