Site A-7 (1690 m)

Affleurement rocheux.

Ancienne route de Ferpècle, virage à gauche sous le tunnel, peu avant Renoillin.

Ici commence la Nappe de la Dent Blanche, c'est-à-dire l'Afrique en quelque sorte ! Le tunnel de la route actuelle a été creusé dans un massif de gneiss lités, situé au front de la Nappe de la Dent Blanche. Ces gneiss ont une patine vert-gris et sont recouverts de traînées noirâtres. Ils montrent localement une structure relativement schisteuse et écrasée, se débitant parfois en plaquettes ou en écailles.

A l'affleurement, de gros cristaux de quartz et de feldspath donnent à ces gneiss un aspect oeillé (photo ci-contre). Les litages sont soulignés par des micas blanc et vert (muscovite + chlorite), de l'épidote et des feldspaths blancs et parfois de la pyrite.

Un beau panorama s'ouvre en aval sur Pra Floric, Seppec et La Forclaz.

• A 1710 m, le chemin rejoint la route goudronnée de Ferpècle à la sortie amont du tunnel. Au-dessus de la voûte du tunnel, on peut bien observer des gneiss lités, mais massifs cette fois-ci.

1. Suivre la route sur quelques centaines de mètres jusqu'à Ferpècle/ Salay. Celle-ci recoupe des affleurements de gneiss granitiques, et passe juste au bord du verrou glaciaire décrit depuis Pra Floric (gorge).
    
• Région de Ferpècle : hameau de Salay (1760 m).
   Au détour d'un grand virage de la route, le décor naturel s'ouvre sur une petite plaine, où se trouve le hameau de Salay. Ce site est bordé par deux verrous glaciaires : en aval celui de Pra Floric déjà mentionné, et en amont celui du massif rocheux où se situent les installations du barrage de Ferpècle.
   Au centre de cette petite plaine apparaît une zone alluviale inondable où serpente la Borgne, enserrée entre des terrasses recouvertes de prairies et de rochers. Cette zone présente un intérêt certain tant par sa flore (aulnes verts, saules) que par sa faune indigène (grenouille rousse, vipère aspic, lézards) caractéristiques.
  De part et d'autre de cette plaine alluviale, descendent de grands cônes de déjection chargés d'éboulis et de quelques blocs rocheux, constituant autant de couloirs d'avalanches en hiver. Ces cônes représentent les débouchés de gorges descendant du massif des Veisivi en rive gauche  ("Tsiné du Biègnet", avalanches de l'hiver 1963 faisant un mort) et du torrent de Mourti en rive droite.
  Juste en aval de ce dernier torrent se trouve le hameau de Salay, construit sur un cône repoussant la Borgne vers la rive gauche. Ce petit village est bien préservé des crues et des inondations, mais surtout des avalanches empruntant en hiver le couloir du torrent de Mourti. Cependant, le versant au-dessus du hameau est parsemé d'éboulis, ainsi que de quelques gros blocs de gneiss bien visibles dans le village même, entre lesquels les chalets ont été construits !
  A noter : la chapelle construite en 1895, et l'Hôtel du "Col d'Hérens" vers 1880, sont situés dans la zone la plus sûre du hameau à l'abri des couloirs d'avalanches !
2. A la sortie de Salay, quitter la route goudronnée et prendre à droite le chemin traversant la Borgne par un pont en bois. A la première bifurcation, suivre alors la direction "Circuit des Glaciers". Le sentier passe dans une petite forêt de mélèzes, au pied de l'impressionnante falaise rocheuse composant la base des Dents de Veisivi. De cette falaise descendent périodiquement des petites laves torrentielles composées d'eau, de boue et de graviers, s'éparpillant dans la forêt.
    
• Le chemin s'élève ensuite par des prairies et à travers une végétation composée de vernes et de rhododendrons. Il escalade alors un ressaut rocheux de gneiss, typiques de la "Série d'Arolla". Bien visibles dans un double lacet du sentier contournant les falaises, ceux-ci montrent sous une patine verte de nombreux plissotements, ainsi que des veines de quartz.
3. Au-dessus du ressaut rocheux, le chemin passe par deux replats (alpage de Ferpècle avec une croix, 1884 m), avant de déboucher sur une terrasse aménagée (1892 m), site de l'usine électrique de Ferpècle et de l'héliport. Suivre la route goudronnée, passant à côté de gneiss granitiques lités (micas blancs et verts).
    
• 50 m plus loin, à 1900 m, la route débouche sur le site du Barrage de Ferpècle (bassin d'accumulation). Près du couronnement du barrage, un gros bloc de gneiss, portant la direction "Glacier" en bleu, montre de belles stries glaciaires.
   
• Barrage de Ferpècle (1900 m).
  Voir les panneaux d'information de la Société de la Grande Dixence, pour un aperçu détaillé des installations hydro-électriques de la région servant au captage et au pompage des eaux de fonte des glaciers.
  Le barrage lui-même s'appuie sur un massif rocheux de gneiss granitiques, à patine verte, correspondant à un verrou glaciaire. Cette unité rocheuse massive, bien que localement fracturée, compose les flancs de la gorge en aval du mur du barrage. De larges traînées noires, dues au ruissellement actuel les recouvrent par endroit.
  Le barrage se remplit pendant l'été, il est plein à fin septembre. Ses eaux sont refoulées par une conduite forcée sous le massif des Veisivi-Perroc jusqu'à l'usine d'Arolla, d'où elles sont renvoyées sous pression vers le lac des Dix. Immédiatement en aval du mur, il ne reste plus d'écoulement, mais le torrent se reconstitue rapidement un peu plus bas.
  Il faut relever que les routes goudronnées reliant les villages du Haut Val d'Hérens, ont été construites par la Société de la Grande Dixence dans les années 1955-1960, afin d'exploiter les eaux des glaciers de cette région. Ces routes permettaient ainsi d'amener le matériel pour la construction des installations et le creusement des multiples galeries composant ce complexe hydro-électrique.
   
4. Depuis le couronnement du barrage, prendre un chemin montant à droite et rejoignant une route caillouteuse. Après quelques lacets, celle-ci débouche sur un replat.