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Les richesses minières du Val d’Hérens

Les premiers habitants du Valais pendant l’âge du bronze ont su profiter de la présence de minerais de cuivre dans la région.

D’autres mines furent découvertes et exploitées depuis les Romains jusqu’à nos jours, comme la mine de la Comtesse à Praz Jean, ou le plomb, le zinc et l’argent ont été exploités. Du minerai fer trouvé près de Lana a aussi servi à fabriquer des outils pour la région. Des sources d’eau chaude sont aussi présentes dans le val d’Hérens à Combioula.

L’âge du bronze commence il y a 4000 ans dans le sud de l’Europe, et on peut penser que dès le 3ème millénaire av. J.-C., des hommes se mirent à la recherche de cuivre dans les vallées alpines. Des restes de cette civilisation ont été trouvés à plusieurs endroits en Valais. Dès le 2ème millénaire av. J.-C., on peut penser que cette exploitation augmenta, apportant une certaine richesse aux habitants de l’époque, ce qui se marque par la présence de riches tombes entre 1800 et 1650 av. J.-C. en Valais. La région devint peut-être un centre de développement de cette nouvelle technologie. Cette culture du Rhône décline dès le XVIe siècle avant J.-C.

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Bien plus tard, les Romains ont certainement encouragé la recherche de mines et leur exploitation, comme ils l’ont fait en de nombreux endroits de l’Empire. Les premières mines attestées le furent au 5ème siècle, il s’agit des mines du Mont Chemin, proche de Martigny (Ansermet 2001).

Les mines du val d'Hérens par Stefan Ansermet (2001, 2012)

Musée cantonal de géologie de Lausanne (biographie)

Bien que val d'Hérens ne soit pas aussi bien pourvu en mines que le val d'Anniviers, son voisin immédiat, il recèle cependant quelques exploitations minières non négligeables, aux côtés des inévitables tentatives sans lendemain.
Le cuivre, dont les indices sont relativement fréquents dans la région, a du très tôt attirer l'attention des premiers habitants de la vallée. Ainsi à Satarma (photo Malachite), près d'Arolla, des travaux qui semblent très anciens attestent peut-être d'une exploitation antique de ce métal servant à faire le bronze. Près de Suen, commune de St Martin, des imprégnations cuprifères de malachite verte et d'azurite bleue ont fourni plus de 100 tonnes de minerai pendant la première guerre mondiale.

Les mines les plus importantes du val d'Hérens se trouvent au-dessus du hameau de Praz-Jean, commune d'Hérémence. Il s'agit de la Mine Comtesse (photo-ci-contre), et de la mine de La Barma, exploitées toutes deux pour le plomb, le zinc et l'argent, du début du 19ème siècle à 1943. Plusieurs centaines de tonnes de plomb (sous forme de galène, voir photo) et une tonne d'argent furent extraites de ces galeries, qui s'étagent de 1300 à 1500 mètre d'altitude. A la mine du Six des Fées (le mot Fée pouvant signifier aussi bien les fées que les brebis…), on exploita un filon de plomb, de cuivre et d'argent dans une falaise actuellement inaccessible sans recourir à la varappe.

 

A Lanaz, près des Haudères, une petite mine a fourni le fer nécessaire à la fabrication locale d'outils pendant le 19ème siècle, alors que la pierre ollaire, servant à la fabrication d'ustensiles de cuisine, mais surtout de fourneaux, a été excavée en carrière près d'Evolène et en d'autres endroits aujourd'hui oubliés. D’après le professeur Pfeifer, il existe dans la région d’Evolène au moins une vingtaine de gisements, exploités en petites carrières en partie souterraines.

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La vallée recèle aussi un indice intéressant d'un métal stratégique, le tungstène, qui fut prospecté dans les années 1980 à Liez, près de St Martin.


Enfin, l'immense chantier de la Grande Dixence fut le théatre d'une exploitation minière très originale: Un ingénieur eut l'idée de récupérer magnétiquement le minerai de fer (magnétite) contenu dans les sables de la moraine de Praz-Fleuri, utilisés pour la fabrication du béton du barrage. Entre 1955 et 1961, il put extraire plus de 15.000 tonnes de minerai de fer de qualité supérieure, expédiées ensuite aux aciéries Von Roll dans le Jura.

Beaucoup d’autres types de roches ont été ou sont encore exploitées dans le Valais à des fin de construction comme les plaques de schistes qui couvrent les habitations en montagne par exemple.

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Finalement, au 20ème siècle, le relief glaciaire a été utilisé pour la construction de barrages et la production d’énergie hydraulique, avec succès dans les Alpes valaisannes qui sont devenues le premier producteur d’énergie propre de la Suisse. Au sud du Rhône, les roches métamorphiques, parfois massives, et la structure en nappe se prêtent à l’implantation de barrages, alors que cela est plus problématique dans les nappes calcaires au nord du Rhône beaucoup plus fracturées et karstifiées.

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Les fractures profondes permettent aussi la remontée d’eau chaude, et ceci explique le grand nombres de sources thermales en Valais. Dans le Val d’Hérens, il y a une source chaude en contrebas d’Euseigne, riche en soufre et en fer.

L’autre grand défi fut de creuser des tunnels sous les Alpes, cela commença au début du 20ème siècle et continue encore à l’heure actuelle, dans un dernier effort consistant à effacer les montagnes!


 
 

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