D’où vient cette richesse minérale?

Il y a de nombreuses gisement minéraux dans les montagnes du Valais. Dans le Val d’Hérens, la pierre ollaire provient de la transformation des péridotites (roches du manteau terrestre) pendant les plissements alpins.

Les autres minéraux ou minerais proviennent de l’activité volcanique de la dorsale de l’ancien océan alpin d’une part, et de l’activité volcanique de l’ancienne cordillère paléozoïque d’autre part. D’autre minéraux comme le cristal de roche est souvent associé à la mise en place des granites.

L’origine de la pierre ollaire est liée à celle des péridotites amenées à la surface lors de l’ouverture de l’océan alpin (rifting). Comme on l’a vu, ces roches ont été transformées par la suite en serpentinites par le métamorphisme océanique (dans la dorsale) et alpin (par enfouissement), c’est à ce moment-là que certaines péridotites sont devenues de la pierre ollaire. Elles peuvent aussi donner du talc et de l’asbeste (amiante).
Le volcanisme de la dorsale médio-océanique est aussi à l’origine de minéralisation sous forme d’amas de sulphides poly-métalliques, riches en cuivre (sous forme de calco-pyrite, malachite), zinc (sphalérite) et plomb (galène), on y trouve aussi du manganèse. De la calco-pyrite et du manganèse sont connus dans le haut Val d’Hérens associés aux roches de l’océan alpin.

Note: Le cristal de roches (quartz) est engendré par des circulations de fluides riches en silice, plutôt associées à la mise en place de magma comme les granites.

Les zones de subduction qui entrainent en profondeur des roches déposées au fond de l’océan sont une grande source de fluides riches en métaux qui vont être relâchés sous la plaque supérieure. Dans la cordillère des Andes on peut observer une zonation (sur quelques centaines de kilomètres) des métaux en fonction de l’éloignement par rapport à la fosse de subduction. Le fer est proche de celle-ci, puis on trouve le cuivre et l’or, puis le plomb, le zinc et l’argent, l’étain étant le plus éloigné. Ces métaux sont souvent associés à des roches magmatiques ou volcaniques de la cordillère. La présence de cuivre et de plomb dans le socle ancien du Val d’Hérens montre que ces roches étaient situées dans la partie centrale d’une cordillère au Paléozoïque inférieur

A côté du volcanisme et du magmatisme, le métamorphisme de façon générale est associé à bien des minéralisations dues au déplacement de fluides et de gaz dans la croûte terrestre. Ces fluides s’enrichissent pendant leur remontée vers la surface et leurs contenus en métaux ou autres éléments comme la silice ou la calcite peuvent se déposer dans des roches fracturées ou poreuses, ou dans des filons qui représentent d’anciennes fissures plus ou moins large dans lesquelles ces fluides circulaient. Ainsi la série grise qui représente les sédiments de l’océan alpin pris dans le prisme d’accrétion, est-elle riche en filons de quartz blanc et de calcite, déformés sous forme de rognons.

D’autre minéraux comme la jadéite ou les grenats sont associés dans les Alpes au métamorphisme de haute pression (enfouissement jusqu’à des profondeurs de 60 km ou plus). On les trouve dans des roches appelés éclogites, de forte densité (3.3) et qui ont été utilisées pour faire des haches polies très résistantes, au 5ème et 4ème millénaire av. J.-C et retrouvées dans toute l’Europe. Les éclogites sont absentes du Val d’Hérens, mais présentes dans la région de Zermatt et en Italie.
Pour en savoir plus >>