Arrêt E4
On peut voir en bas de l’affleurement un contact stratigraphique entre les marbres gris en-dessus et les quartzites blanchâtres dessous (1932m, 46°07’00’’_7°30’24’’) (sur la photo le haut de la branche indique ce contact). Les éléments gris foncés fortement étirés du marbre sont des éléments de la brèche, et un fragment angulaire de quartzite est aussi visible. On a ici un marbre brèchique déposé directement sur les quartzites.
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Cela correspond bien à une situation de bloc basculé, où la tête du bloc forme pendant quelques millions d’années une île soumise à l’érosion (d’où la disparition ici de plusieurs centaines de mètres de la série triasique), puis cette île va passer sous l’eau et être recouverte par les calcaires brèchiques. Cela permet
aussi de confirmer l’âge jurassique inférieur à moyen de ces calcaires.
Les quartzites ici sont fortement schistosés (feuilletés) et le contact quartzite/calcaire est répété par chevauchement 4 à 5 m plus au sud. Puis une dizaine de m plus loin, on a un chevauchement (faille assez plate séparant des unités tectoniques) marqué par une zone jaunâtre en creux (cornieule). Au-dessus du chevauchement on retrouve des calcschistes.
On pourrait considérer que ce chevauchement représente la limite entre la nappe des Cîmes Blanches et celle du Mont-Fort, mais il peut aussi s’agir de chevauchement à l’intérieur des Cîmes-Blanches. Ces nappes étant très similaires c’est une question difficile à trancher... Cependant la déformation est ici plus importante qu’au niveau du quartzite supérieur vu vers les deux bancs et que l’on retrouve plus loin (1945m, 46°06’58’‘_7°30’26’’) ou le long du chemin, la limite tectonique se situe plutôt entre ces deux types de quartzites.
- En suivant le sentier montant aux Mayens de Cotter, on retrouve les marbres gris localement brèchiques avec des jolis plis. Ces plis comme ceux vus à E1 sont déversés vers le N-NE, comme toute la structure des nappes à grandes échelle.
Avant la montée aux mayens, redescendre vers le tournant en épingle à cheveux de la route.
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En passant, on rencontre les fameuses pierres à cupules sculptées dans un marbre gris (1980m, 46°06’59’’_7°30’26’’)
- Depuis là, on peut rejoindre la Sage par la route ou par un sentier qui démarre dans le prochain lacet à la descente.
- De retour au parking, vous pouvez maintenant prendre à pied la route des Méijonneutes (1725m, 46°06’21’’_7°31’48’‘) pour vous diriger vers les arrêts E5 et E6. Ces arrêts permettent de voir les restes d’un autre bloc basculé représentant la nappe du Frilihorn. Ces restes sont peu nombreux et il a fallu un vrai travail de détective pour les trouver car ils sont emballés dans les schistes et prasinites de la nappe du Tsaté. Ils forment de ce côté de la vallée une mince bande d’affleurements allant des Haudères
(Molignon) jusqu’au Sasseneire, puis de l’autre côté de la vallée ils remontent vers la Giètty et la Niva (excu C arrêts 8-9)

